Du théâtre à Aurillac !
Premières lumières théâtrales…
À Aurillac, on aime le théâtre ! Et pas uniquement dans la rue et en espace public !
À la veille de la Révolution française, trois lieux différents sont successivement aménagés pour le spectacle ! En 1774, Canteloube, un piètre comédien et gestionnaire, et Ribou investissent le grenier de l’hôtel de ville. Soutenus par quelques notables locaux de premier plan, le greffier Brunon, le procureur Rampon et les officiers des impôts Combe et Cambefort, ils n’ont pourtant à offrir qu’une salle petite, laide et sans décoration. Les débuts sont durs. Peu importe, la ville dispose de sa première salle. En 1788, les comédiens itinérants jouent dans l’auditoire de l’abbé d’Aurillac et l’année suivante, en 1789, sur la scène d’une nouvelle petite salle établie au-dessus de la maison Canteloube.
Un général change tout !
Soucieux d’honorer le général Hoche, tombé au front à Hesse à l’automne 1797 (an V), dans les meilleures conditions, les Aurillacois demandent à leurs magistrats de doter la ville d’une salle de spectacle agréable et commode. En janvier 1798 (nivôse an VI), la municipalité jette son dévolu sur l’ancienne église du Collège des Jésuites déjà consacrée à l’instruction publique. Poussant la désacralisation du lieu jusqu’à son terme, les édiles remplacent l’écusson gravé d’un « IHS » entre deux têtes d’anges au-dessus de la porte d’entrée par une table en marbre noir frappée de la seule inscription « Salle de spectacles » à l’été 1801 (thermidor an IX). Six ans plus tard en 1807, l’ancienne église est finalement rendue au culte et une nouvelle salle ambitionnée pour la ville.