Entre Figeac et Cahors

ON JOUE À FIGEAC !

À la veille de la Révolution française, Figeac jouit d’un théâtre à l’intérieur du Palais Balène, construit au XIVe siècle et situé au Sud de la ville au bord du Célé, tour à tour demeure nobiliaire, temple protestant, assises du sénéchal du Quercy et même tribunal et prison à partir du milieu du XVIIe siècle. Réaménagé à la fin du XVIIIe siècle, un théâtre est installé en 1786 sous la salle de l’Auditoire, la chambre du conseil des magistrats de la ville servant à l’occasion de foyer. Quatre ans après sa mise en service, la salle aux murs et aux poutres dégradés menace déjà une ruine prochaine, au point qu’un arrêté de démolition soit adopté par le lieutenant général et procureur du roi du baillage ; amateurs et membres du conseil municipal le contestent car fortement attachés à leur divertissement privilégié. Au début du XXe siècle, le bâtiment est réhabilité et le Foyer municipal, avec un théâtre puis un cinéma, aménagé.

Des débuts timides à Cahors

Cahors se dote dès 1789 d’une salle de spectacle. Inscrivant son choix dans le mouvement de déchristianisation bientôt engagée et notamment de celui de la désacralisation d’un nombre certain d’églises et d’établissements religieux, la municipalité transforme l’ancienne église des Ursulines en théâtre, place de l’ancien marché aux oies, à l’arrière même du Théâtre municipal actuel. La salle est exploitée jusqu’en 1822, date à laquelle l’ancienne église est transformée en couvent de Carmélites. Après 33 ans d’exploitation et avant que le nouveau Théâtre municipal, allée Fénelon, ne soit ouvert en 1835, les troupes de comédiens de passage se produisent dans une dépendance du Café Tivoli pendant une douzaine d’années. De toutes autres conditions d’accueil allaient bientôt être offertes aux artistes et aux publics cadurciens !