Montbrison
Du théâtre à la Chevalerie !
Désignée préfecture de la Loire par décret en 1795, Montbrison a dès ce moment-là vocation à être l’une des places fortes du théâtre dans le Forez. Des comédiens sont applaudis en août 1807 sur la scène d’un petit théâtre provisoire et à l’été suivant dans la grande salle de la préfecture décorée avec goût. Mais depuis janvier 1808, c’est dans la salle de La Chevalerie que les amateurs de comédie se retrouvent ; dotée d’un café, elle peut accueillir jusqu’à 300 spectateurs.
L’activité modeste d’une ville excentrée
Montbrison est une ville excentrée dans son arrondissement théâtral et n’attire pas autant qu’elle aurait pu le souhaiter les troupes officielles de comédiens. La concurrence lyonnaise est forte également. Surtout, la croissance de sa population et son dynamisme économique n’ont rien à voir avec ceux de ses voisines ligériennes. Devenue simple sous-préfecture en 1855, Montbrison attire moins. Elle est maintenue dans son arrondissement théâtral tandis que Roanne et Saint-Étienne en sont sorties et découvrent une gestion relativement libre de leurs activités. Dès 1863, devant sa fréquentation limitée des troupes officielles, le préfet propose même que la ville n’accueille plus que les comédiens de compagnies plus modestes.
La Chapelle des Pénitents blancs… quelle histoire !
Construite en 1731 et dotée d’une façade néo-classique en 1762, la chapelle des pénitents blancs n’est consacrée au culte qu’un demi-siècle. En 1794, en pleine Révolution française, Elle est vendue comme bien national et acquis par un aubergiste-voiturier. La chapelle passe tour à tour entre les mains de Claude Proteau en 1835 et de Jean Ferran en 1850, tous deux artisans charrons, de Jean-Marie Ferrand, carrossier, en 1887, puis de Faure, herboriste, en 1920. Celui-ci loue alors la salle de la chapelle pour organiser des spectacles et des bals publics ; la nef sert même à des séances de cinéma jusqu’en 1927 ! Entre 1929 et 1965, la chapelle devient entrepôt et commerce de boissons gazeuses, eaux minérales, limonades et bières. Acquise par la municipalité en 1963, le bâtiment est réhabilité et destiné la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC). Il accueille dès 1976 le Centre d’animation des Pénitents avant d’être transformé en théâtre en 1997.
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