Néris-les-Bains

Des eaux bénéfiques aux tournées théâtrales !

Au début du XIXe siècle, dans la cité voisine montluçonnaise en mal d’artistes professionnels, on n’hésite pas à attirer les comédiens en vantant les vertus des eaux… de Néris ! Ainsi en mars 1801 le maire de la cité des ducs de Bourbons séduit une troupe de Blois en lui garantissant de multiples spectateurs au moment de la saison des bains. L’argument a d’ailleurs une valeur durable. Tout au long du siècle, Montluçon profite de la saison thermale estivale de Néris pour capter plus facilement les troupes privilégiées circulant dans le 12e arrondissement théâtral. C’est donc le théâtre de Montluçon qui profite le premier des bienfaits des eaux de Néris !

Belle Époque à Néris

Néris peut s’enorgueillir de sa propre vie théâtrale à la Belle Époque. Il faut dire que l’afflux croissant des baigneurs à partir du milieu des années 1870 permet à la ville de devenir l’une des cités thermales incontournables du Massif central. Réseau d’aqueducs, promenades plantées, villas locatives flambant neuves donnent alors une fière allure à la petite ville bourbonnaise. Ici aussi se déploie la toute nouvelle société du spectacle mais il faut attendre 1896-1898 pour voir l’architecte Dejean signer un magnifique casino-théâtre. L’édifice s’organise autour d’un bâtiment principal, orné de bandeaux sculptés et d’une splendide véranda en fer forgé, flanqué de deux pavillons plus élevés. Dans un style Art Nouveau, les motifs décoratifs associent figures féminines, allégories de l’opérette, de la danse, du vaudeville et de la comédie, vaguelettes et mouettes chères à l’univers aquatique. Les touristes-spectateurs en ont pour leur argent et associent volontiers au spectacle une partie de jeux dans les salons dédiés ou une promenade dans le parc. Ou quand prendre les eaux rime avec loisir et divertissement en Bourbonnais.