Vichy

Sous la halle et dans les salons…

Vichy compte vraisemblablement parmi les haltes des routes comiques traversant le Massif central à la fin du XVIIIe siècle. Mais c’est l’afflux des premiers curistes dès l’Empire et la Restauration ou quelques événements exceptionnels comme la venue de la Dauphine en 1826 qui justifient souvent la venue de comédiens professionnels. Au cours des années 1830 et 1840, le spectacle est assuré dans la salle de la halle où 400 personnes peuvent prendre place. La saison des eaux justifie à elle seule le déplacement d’artistes, à l’instar de ceux de Lureau, agent dramatique et directeur d’un arrondissement théâtral, en 1853. Depuis dix ans déjà, des représentations dramatiques et lyriques sont également parfois proposées dans les salons du principal établissement thermal. Il faut pourtant attendre le dernier tiers du siècle pour voir s’ouvrir la belle époque vichyssoise des casinos-théâtres et des music-halls.

Vichy, reine des villes d’eaux.

L’hydropole du centre de la France offre à voir une combinaison complète de lieux consacrés aux spectacles au cœur d’un ensemble d’équipements et d’aménagements dignes des villégiatures les plus remarquable du pays. Passé le premier élan thermal des années 1850, la planification urbaine remarquable de Vichy s’accélère à la suite des deux premiers séjours de Napoléon III en 1861 et 1863. Les travaux d’embellissement sont imaginés par l’architecte Isabelle, validés par l’empereur en personne et confiés à l’ingénieur des Ponts et Chaussées Radoult de Lafosse. Les bains de l’hôpital font peau neuve et les bains privés Lardy inaugurés en 1864. L’année suivante, l’architecte Badger signe le Casino. Derrière ses façades ornées des cariatides et de la nymphe des eaux de Carrier-Belleuse, des salles de jeux et un théâtre de 1200 places !